L'alcool au volant
L’alcool, l’un des principaux facteurs d’accident
L’alcool tient un rôle majeur dans la mortalité routière.
Une alcoolémie positive du conducteur est présente dans environ 30% des accidents mortels.
Plus de la moitié de ces conducteurs ont une alcoolémie supérieure à 1,5 g/l.
La grande majorité (plus des trois quarts) des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident sont des hommes.
Les pics d’accident avec alcool surviennent en fin de journée, tout particulièrement le week-end (vendredi, samedi, dimanche).
Le risque d’accident augmente avec l’alcoolémie
Selon la courbe de Borkenstein :
- A 0,5 g/l il est multiplié par 2 ;
- A 0,8 g/l il est multiplié par 10 ;
- A 1,2 g/l il est multiplié par 35 !
Selon les résultats de l’étude du Projet SAM (Stupéfiants et Accidents Mortels) en 2005 et en 2011, les conducteurs ayant bu de l’alcool ont 8,5 fois plus de risques que les autres d’être responsables d’un accident mortel.
Pourquoi l’alcool est incompatible avec la conduite
L’alcool a un effet désinhibiteur et euphorisant qui modifie la perception des risques (vitesse, distance, conditions pour dépasser…)
Il provoque une mauvaise coordination des gestes, un allongement du temps de réaction ; il trouble la vision ; il favorise l’agressivité, la somnolence …
Autant d’effets qui invitent à ne jamais mélanger alcool et conduite.
D’autres mélanges dangereux pour la conduite : cannabis, médicaments
Le risque de se tuer sur la route est multiplié par 14 pour un conducteur alcoolisé ayant consommé du cannabis.
Les effets néfastes pour la conduite de l’alcool peuvent être aggravés par certains médicaments, notamment les tranquillisants.
Connaître son alcoolémie
L’alcoolémie se mesure, soit en gramme par litre dans le sang, soit en milligramme par litre d’air expiré. Le dépistage est effectué par éthylotest :
- l’éthylotest chimique ou « ballon » est à usage unique. Il décèle la présence d’alcool dans l’air expiré : sa couleur change lorsque le taux d’alcool légal est dépassé ;
- l’éthylotest électronique est réutilisable. Il fournit une mesure digitale de la concentration d’alcool.
La mesure légale du taux d’alcoolémie (à partir de laquelle l’infraction peut être constituée) est effectuée par les forces de l’ordre par éthylomètre (ou prise de sang).
La même quantité d’alcool n’a pas les mêmes effets chez tout le monde. Le taux d’alcool est influencé par de nombreux facteurs : sexe, poids, durée d’absorption… D’autres facteurs augmentent les effets de l’alcool : prise de certains médicaments ou de drogue, stress, fatigue…
Rien ne permet de diminuer les effets de l’alcool sur l’organisme, ni d’accélérer le temps d’élimination de l’alcool dans l’organisme. Celui-ci demeure en toutes circonstances d’1 à 2 heures par verre (dose bar).
Alcool et conduite : Nos conseils
Vous recevez, anticipez !
Proposez des boissons sans alcool.
Cela vaut pour l’apéritif (jus de fruit, sodas, …) comme pour le repas (eau plate et gazeuse). Pendant le repas, ne mettez pas toutes les bouteilles de vin en même temps sur la table. Améliorez l’ordinaire en proposant des cocktails sans alcool (jus de fruits maison, sirops aromatisants…).
Prévoyez le retour de vos invités
A leur arrivée, demandez-leur qui est le conducteur désigné pour le trajet retour. Dans le courant de la soirée, ne l’incitez pas à boire. Prévoyez également d’héberger vos invités si besoin. Certains pourront aussi se faire raccompagner, faites le lien entre vos différents invités.
Proposez des éthylotests
Si malgré une alcoolémie positive ou un état d’ivresse avancé, ils tiennent tout de même à prendre le volant, retenez-les. Jouer sur la corde sensible est un moyen, la peur du gendarme en est un autre…
Vous sortez, comment rentrez-vous ?
Le retour s’anticipe
Désignez un conducteur qui restera sobre : c’est le Capitaine de soirée.
Prévoyez un éthylotest
Si vous avez un doute, c’est en en ayant un à disposition que vous pourrez vous en servir.
Dormez sur place si besoin
Prenez un taxi ou les transports en commun
Prévoyez un peu de monnaie, des numéros de taxis, un plan des lignes de métro ou de bus.
Alcool et conduite : Les fausses « bonnes idées »
« Boire un café permet d’accélérer l’élimination de l’alcool dans l’organisme. »
FAUX ! Boire un café ne diminue pas les effets de d’alcool sur l’organisme et n’accélère pas son élimination dans le sang.
« En diluant l’alcool, mon alcoolémie sera moins élevée. «
FAUX ! Qu’il soit servi avec glaçons, dilué dans un jus de fruit ou bien un soda, c’est la quantité d’alcool qui compte et non le volume ou la dilution de la boisson.
« Une bonne sieste/nuit de sommeil et je peux reprendre le volant. »
PAS TOUJOURS ! Après une soirée bien arrosée, le taux d’alcool résiduel dans le sang peut demeurer élevé même après une sieste ou une nuit de sommeil. Dormir ne diminue pas le taux d’alcool dans le sang.
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